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La restauration d’objets archéologiques ne doit être ni illusionniste, ni interprétative pour que le public puisse comprendre dans quel état a été trouvé les objets et quelle était leur forme d’origine. C’est un travail spécifique vu l’état de conservation souvent très dégradé des objets trouvés lors de fouilles archéologiques terrestres ou sous-marines. Recouverts de dépôts terreux, de concrétions calcaires ou de sels, les phases de constat d’état puis de nettoyage sont minutieuses (observation sous binoculaire, tests de nettoyage…).

Les comblements respectent la forme typologique de l’objet tout en permettant le soutien mécanique des fragments. Les matériaux employés sont réversibles et compatibles avec le type de céramiques ou de verres à restaurer.

Pour la céramique, la retouche colorée se fait à la peinture au pinceau ou à l’aérographe recouvert de petits points sur l’ensemble du comblement. Cette technique mise au point il y a 30 ans permet au public de faire la distinction entre le comblement et la céramique sans que le regard ne soit gêné par une restauration trop visible.

Pour le verre, la couleur peut être faite directement en masse dans la résine utilisée pour le comblement ou en surface au pinceau et à l’aérographe.

 

Gourde Crapaud médiévale appartenant au Château de Blandy-les-Tours (77) :
Fragments nombreux, avant nettoyage, après remontage et restaurée.

 

Céramique commune gallo-romaine, provenant des fouilles de Rennes :
Avant et après restauration.

 

 + d'infos :  Restauration de céramique archéologique , Restauration de verres archéologiques